Projets MDP

Projets MDP

Qu'est-ce que le protocole de Kyoto?

La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) est l'institution des Nations Unies en charge de coordonner la recherche et les mesures prises en relation avec le changement climatique, et qui fixe les objectifs d'émissions (mesurés en équivalent CO2) qu'une Partie peut émettre pendant sa période d'engagement pour atteindre ses objectifs d'émissions, connus sous le nom de Quantité Attribuée. Le Protocole de Kyoto établit des “mécanismes” selon lesquels les pays industrialisés peuvent prendre des engagements plus forts et plus détaillés pour réduire leurs gaz à effet de serre (GES).

CCNUCC : http://unfccc.int/portal_francophone/items/3072.php
Protocole de Kyoto : http://unfccc.int/portal_francophone/essential_background/kyoto_protocol/items/3274.php
Le Protocole de Kyoto propose trois mécanismes : le MDP (Mécanisme de Développement Propre), le MMEOC (Mécanisme de Mise En Oeuvre Conjointe) et le CE (Commerce d'Emissions). Le MDP est entre des pays de l'Annexe I et des pays ne figurant pas à l'Annexe I tandis que les deux autres sont entre pays de l'Annexe I.
  • Le MDP défini dans l'Article 12 du Protocole de Kyoto permet à des Parties de l'Annexe I de réaliser des projets qui réduisent les émissions dans les Parties ne figurant pas à l'Annexe I, en échange de réductions d'émissions certifiées (RECs).
  • Le MMEOC défini dans l'Article 6 du Protocole de Kyoto permet aux Parties de l'Annexe I de réaliser des projets de réduction d'émissions, ou pour absorber du carbone de l'atmosphère, dans d'autres Parties de l'Annexe I, en échange d'unités de réduction des émissions (UREs).
  • Le CE défini dans l'Article 17 du Protocole de Kyoto permet aux Parties de l'Annexe I d'acquérir des unités d'autres Parties de l'Annexe I et de les utiliser afin d'atteindre leurs objectifs d'émissions selon le Protocole de Kyoto.

Donc, les produits des trois mécanismes sont les RECs (Réductions d'Emissions Certifiées) du MDP, les UREs (Unités de Réduction d'Emissions) du MMEOC et les FQAs (Fraction d'une Quantité Attribuée) du CE. Ils représentent tous des réductions de GES mais jouent des rôles différents dans le commerce d'émissions. Par exemple, les RECs doivent être converties en UREs ou FQAs quand elles sont échangées entre des pays de l'Annexe I.

Quels Gaz à Effet de Serre sont concernés ?

L'objectif du Protocole de Kyoto est de réduire les émissions des six principaux gaz à effet de serre ci-dessous :

Gas

Source

Global Warming Potential (GWP)

Carbon dioxide (CO2) Biomass respiration and burning land-use change, energy, transport, industry, etc. 1
Methane (CH4) Energy, landfills, ruminants, waste treatment, rice agriculture, biomass burning, etc. 21
Nitrous oxide  (N20) Transport, industry, livestock and feed, biomass burning, etc. 310
Hydrofluorocarbons (HFCs) Refrigeration and air-conditioning industries, firefighting agent. 140 - 11,700
Perfluorocarbons (PFCs) Electronics industry processes 6,500 - 9,200
Sulphur hexafluoride Dielectric gas for high voltage applications 23,900

Le chiffre dans la dernière colonne montre que pas tous les GES n'ont le même impact sur le changement  climatique : le Potentiel de Réchauffement Global est le facteur de réchauffement causé par une substance par rapport au réchauffement causé par une masse égale de gaz carbonique. Le CFC-12, par exemple, a un PRG de 8 500, tandis que l'eau a un PRG de zéro.

Donc, la réalisation d'un projet pour la destruction de fluorocarbones aura un impact positif important sur le changement climatique, et contribuera considérablement à la réduction des émissions pour atteindre les objectifs.

En pratique, comment cela fonctionne-t-il?
Des participants à des projets souhaitant valider / enregistrer un projet MDP peuvent soit :
  • utiliser une méthodologie préalablement approuvée par le Conseil Exécutif

ou

  • proposer une nouvelle méthodologie au Conseil Exécutif pour étude et approbation, si elle est appropriée

VICHEM offre une technologie pour des projets de destruction de fluorocarbones. Notre technologie est basée sur l'oxydation thermique, qui a préalablement été approuvée par le Conseil Exécutif du MDP, sous le numéro de méthodologie AM0001. Le lien ci-dessous est le document d'approbation d'un projet concernant l'oxydation thermique de HCF-23 (HCF-23 a un PRG de 11 700).

http://cdm.unfccc.int/UserManagement/FileStorage/AM0001_version3%20.pdf

De plus, l'étude "Alternative Fluorocarbons Environmental Acceptability Study" (AFEAS http://www.afeas.org) a réalisé une étude (http://www.afeas.org/production_and_sales.html) montrant le déclin de la production de Fluorocarbones. Des 10 industries chimiques ayant participé à cette étude, trois d'entre elles sont des clients du système d'oxydation thermique Vichem pour des résidus gazeux fluorés.

Pourquoi la technologie VICHEM est-elle la meilleure ?
Parce que le HFC23 est un gaz extrêmement stable, sa destruction est très difficile ; VICHEM a l'expérience et le savoir-faire technologique pour résoudre les quatre principaux problèmes liés à la décomposition de HFC23 :

1) Temps de séjour
Selon la directive européenne 2000/76/EC et la norme américaine (EPA's Standards for Hazardous Air Pollutants for Hazardous Waste Combustors), s'il y a plus de 1% de halogénés, exprimés en contenu chloré dans les évents, ils doivent avoir une température de destruction minimum contrôlée de 1100°C (nous avons choisi 1200°C), et un temps de séjour minimum de 2 secondes. C'est le cas pour la plupart des unités HCFC22, pour lesquelles les évents sont un mélange de HFC23 et de HCFC22. VICHEM a conçu un four en Inconel avec du réfractaire spécial (haute teneur en aluminium, 0 teneur en silice) pour permettre ce temps de résidence de 2 secondes. Le four est indépendant du brûleur, il n'y a pas de flamme à l'intérieur. Tout système qui ne prévoit pas ce temps de séjour n'est pas en conformité avec les normes européennes ou américaines.

2) Flamme turbulente
VICHEM a conçu et breveté un système avancé de brûleur appelé Pulvaporizator, qui crée une turbulence extrêmement haute dans la flamme, pour un mélange homogène des évents, des liquides et de la vapeur le cas échéant, et de l'air de combustion. Ainsi, le HFC23 est détruit avec une DRE (Destruction and Removal Efficiency : Efficacité de Destruction et d'Elimination) de 99,999%, sans générer de sous-produits..

3) Dioxines
Comment éviter la formation de sous-produits tels que les dioxines ? Le Pulvaporizator VICHEM, avec sa très haute turbulence, a une excellente efficacité de destruction, donc aucun sous-produit n'est formé à cette étape. Dans les systèmes de nos concurrents, les dioxines se re-forment pendant la phase de refroidissement, quand les fumées sont à une température entre 250°C et 400°C. Ceci est évité dans le système VICHEM, car nous avons développé un quench pour les fumées qui baisse leur température de 1200°C jusqu'à 50°C en quelques millisecondes, passant la gamme de température au cours de laquelle les dioxines se re-forment trop rapidement pour qu'elles soient générées. Dans le concept de nos concurrents, une chambre de refroidissement en graphite est utilisée au lieu d'un quench ; les dioxines ont toutes les chances de se former car le refroidissement est lent.

4) Instrumentation et mesure des gaz
La mesure et l'analyse des gaz à l'entrée et à la sortie de l'unité de traitement est une des questions les plus problématiques pour les projets MDP pour le traitement de HFC23. Experts depuis plus de 50 ans dans la conception, l'installation et la mise en service pour des unités de traitement de résidus industriels dangereux, VICHEM s'est construit un savoir-faire étendu et varié dans l'instrumentation et la mesure des gaz, et nous pouvons étudier la solution la plus précise et la plus économique pour se conformer aux exigences du Conseil Exécutif du MDP.
 

Où trouve-t-on ces gaz fluorés?

HFCs
 

Designation

Main applications

HFC-23
  • by-product in production of HCFC-22
  • low temperature refrigerant
  • firefighting agent
HFC-32
  • blend component for air conditioning equipment and commercial refrigeration
HFC-43-10mee
  • solvent for specialised applications
HFC-125
  • blend component for air conditioning and commercial refrigeration
  • firefighting agent
HFC-134a
  • blend component for mobile and stationary air conditioning, and for domestic refrigerators/freezers
  • propellant for extruded polystyrene foams (XPS)
HFC-143a
  • blend component for air conditioning equipment and commercial refrigeration
HFC-152a
  • propellant for specialised industrial aerosols
  • blowing agent component for extruded polystyrene foams (XPSS)
HFC-227ea
  • propellant for medical aerosols
  • firefighting agent
HFC-236fa
  • firefighting agent
HFC-245fa
  • foam blowing agent for polyurethane (PUR) foams
HFC-365mfc
  • foam blowing agent for polyurethane (PUR) and phenolic foams
  • blend component for solvents

PFCs
Les PFC gaz et liquides sont traditionnellement utilisés dans plusieurs procédés de l'industrie électronique, de la fabrication de semi-conducteurs, tests de contrôles qualité de composants de circuits intégrés, jusqu'au refroidissement de contact direct diélectrique d'ensembles de puissance électronique.

SF6

L'hexafluorure de soufre (SF6) est un excellent gaz diélectrique pour des applications à haute tension.

L'information ci-dessus est extraite de http://www.fluorocarbons.com

Quels sont les résultats, et leur impact financier?

Le diagramme ci-dessous montre l'évolution d'émissions sans réalisation de projet (en rouge). Cette ligne est croissante car elle prend en considération l'hypothèse d'une croissance de production. Ensuite en vert nous avons l'évolution des émissions lorsqu'un projet est réalisé. La zone en vert clair montre le volume d'émissions qui peuvent être cédées. Elle s'arrête en 2012 parce que les mesures actuelles ne sont valables que jusqu'en 2012, il sera bientôt discuté de comment les mesures évolueront après 2012.


Ceci montre la somme qui peut donc être obtenue par an à travers le commerce d'émissions :

Crédit d'émissions x PRG x Prix du marché

Pour les entreprises privées, le commerce d'émissions est très attractif car il ne va pas à l'encontre des questions industrielles, et ne requiert pas de subventions gouvernementales. Quand le prix par tonne d'émissions devient suffisamment élevé, des entreprises polluantes bien gérées peuvent prendre la décision rationnelle d'investir dans de l'équipement de contrôle de pollution, et vendre une partie de leurs droits d'émissions.

Dans certains systèmes proposés, le gouvernement accorde des crédits d'impôts aux entreprises. Cependant, ces mesures reviennent plus cher aux gouvernements, et pour cette raison sont moins populaires.

Le commerce d'émissions est attractif pour des organisations environnementales d'intérêt public, parce que sur un marché libre elles peuvent acheter et retirer des droits d'émissions. Ceci réduit de façon permanente la quantité totale de pollution produite.

L'information ci-dessus est extraite de http://en.wikipedia.org/wiki/Emissions_trading